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Quand la poésie se mêle à la science … à moins que ce soit le contraire … ça se déguste et ça éclaire !

Extrait :

Les pucerons sont les seuls à pouvoir percer les vaisseaux de sève brute, riche en sucre, sans qu’ils se referment…

Ils se gavent à tel point qu’ils débordent de sucre, du coup les fourmis ont décidé de les élever en troupeaux comme des brebis.

« Que fait l’arbre pour s’en défendre ? Pas un geste ; il ne peut pas. Mais la piqûre déclenche l’activation de gènes, l’arbre modifie son métabolisme, une chaîne de montage s’active silencieusement dans ses ateliers biochimiques, les premières molécules volatiles sont bientôt relâchées à la surface, les pucerons tout à leur orgie ne soupçonnent rien ; les molécules se répandent, flottent dans les courants d’airs comme des petits ballons sans gouvernail et finissent par rencontrer l’organe olfactif tres sensible des guêpes prédatrices. C’est un signe, le signal qu’il y a là-bas abondance de pucerons, des milliers d’insectes incapables de fuir, gavés de sucre, de vrais petits cochons gras qui feront une excellente nourriture pour leur progéniture. Elles s’approchent de l’arbre d’où vient la délicieuse odeur, ils sont là, un troupeau d’obèses occupés à boire du soda à la paille, et le carnage commence. L’air de rien, l’arbre a appelé celle qui a des ailes pour venir jusqu’à lui et des pinces pour le nettoyer. »

« La vie se recycle, tout le monde mange tout le monde, la vie tourne en rond a ainsi s’entre-dévorer car elle ne vit que d’elle-même, dans un milieu créé par elle-même, et seules les plantes sont une issue à ce cercle infernal car elles ne mangent personne, eau, soleil et gaz leur suffisent, avec une pincée de sels, elles vivent en paix et en silence sur les planètes minérales, elles n’ont besoin d’aucune violence pour créer des mondes. Nous dépendons totalement d’elles. Elles se passeraient bien de nous. »